Jeune militaire harcelé
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Re: Jeune militaire harcelé
Ne pouvant pas intégrer de liens internet avant quelques jours du fait d'être inscrit très récemment je ne peux pas remettre le lien qui ne fonctionne pas dans le message de matHoche.
(Si tu peux éditer )
Des faits bien graves, encore et toujours des cons sur Terre, où qu'ils soient placés dans l’échelle sociale.
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Des faits bien graves, encore et toujours des cons sur Terre, où qu'ils soient placés dans l’échelle sociale.
Article à retrouver sur le site du monde.Ce jour de la fin juillet 2011, à Saint-Cyr Coëtquidan, le campus militaire est vide quand Pierre Schydlowski arrive pour affronter le "conseil d'instruction" de l'école des officiers de l'armée de terre. La hiérarchie l'a appelé le matin même. Qu'il soit en congé maladie importe peu, on ordonne au lieutenant Schydlowski d'être à Guer (Morbihan) pour 14 heures. Sa mère le conduit, depuis Rennes. Gavé d'anxiolytiques, il est dans un état dépressif profond. Il s'est fait violer quelques semaines plus tôt à Munich en Allemagne. Il signe un papier par lequel il renonce à être défendu. Le verdict tombe vite. Exclusion pour mauvais résultats et écarts de conduite. "Trouvez-vous quelque chose dans le civil", lui conseille le général. "Je n'avais pas de problème de résultats", accuse le lieutenant aujourd'hui.
Ce discret jeune homme de 23 ans avait compris dès 2007 que la carrière militaire était semée d'embûches d'un autre ordre. En classe préparatoire au lycée naval de Brest, des élèves ont fouillé son ordinateur et révélé son homosexualité. En guise de réaction, le commandant d'unité a suggéré de le placer dans une chambre à part de peur qu'il ne "saute sur ses camarades".
Ses résultats sont bons, il passe le concours d'élève-officier à l'école navale allemande, un cursus pour lequel il pense être bien préparé, lui qui, par son père, possède la double culture. Mais c'est un échec. "A l'époque je ne me suis pas posé de question." Pierre se tourne vers le concours équivalent de l'armée de terre. Cinq élèves sont sélectionnés par Saint-Cyr pour ce programme en coopération avec l'université de la Bundeswehr, l'armée allemande. Il est reçu. Suivent, en Allemagne, trois années d'excellents résultats militaires et académiques, avec, en vue, un master de droit international.
CINQ MOIS DE CONGÉ MALADIE
Jusqu'à cette nuit du 24 novembre 2010. Le sous-lieutenant Schydlowski est sorti en ville, à Munich. Il vient d'embrasser son compagnon en quittant, ivre, un bar gay, quand trois hommes les agressent. Insultes homophobes, coups, heurts avec les forces de l'ordre, gardes à vue. Mauvaise série pour l'armée française : la nuit suivante, un marin s'est fait arrêter en état d'ébriété et a blessé un policier allemand. "J'ai pris vingt jours d'arrêt, lui dix jours avec sursis, j'ai trouvé cela injuste." Il vit mal, aussi, le fait que le bulletin de sanction le transforme en simple agresseur : "A provoqué une bagarre dans le centre-ville de Munich."
Les remarques vont se multiplier. L'officier de liaison français, le colonel Z., lui lâche : "De toute façon, on le savait." Le même colonel livre cependant à l'époque un compte rendu positif sur l'élève Schydlowski : "s'est bien intégré à sa filière", "résultats académiques entre bien et très bien", "un jeune officier consciencieux ", "a une juste appréciation du métier militaire".
Après son agression, le capitaine allemand F., son commandant d'unité, le convoque de façon intempestive. "Les autres Français ne m'adressaient plus la parole. Le capitaine a multiplié les réflexions à mon égard devant les autres, du type : "Vous avez baisé combien de mecs ce week-end ?" J'avais mal au ventre à l'idée d'aller dans son bureau en me demandant quelle bêtise il allait encore me sortir."
Dans la nuit du 2 au 3 juin 2011, tout bascule. Pierre est victime d'un viol au Paradiso, une boîte de nuit gay de Munich. Drogué à son insu, il se réveille dans les toilettes au matin, des hématomes au front, dans un établissement vide. A l'université, le médecin militaire fait les premières analyses. Mais il refuse de donner le traitement d'urgence anti-VIH que Pierre réclame et l'envoie chez le capitaine. L'élève officier se souvient avoir entendu : "J'étais sûr que ça allait arriver. Avouez que cela vous a fait plaisir."
Il se réfugie dans sa chambre, où il passe la journée sous la douche sans parvenir à ne plus se sentir sale. Le lendemain, il porte plainte. Le voilà consigné "malade en chambre", réclamant en vain un soutien psychologique. Livré à lui-même, Pierre s'alcoolise et sombre. "Je suis parti m'installer chez une amie en ville. Et mi-juillet, j'ai fini par aller aux urgences psychiatriques à l'hôpital de Munich." Il n'y sera pas soigné car l'armée le rapatrie le 15 juillet à Saint-Cyr. Un colonel est venu le chercher en voiture. Le lieutenant n'a pas eu le loisir d'emporter ses affaires, restées à Munich. Il enchaîne cinq mois de congé maladie.
CONTRAT RÉSILIÉ
Pour l'armée, les choses sont claires. Le conseil d'instruction du 21 juillet 2011 a noté : "Après plusieurs absences à des examens en juin et juillet 2011, l'attribution de très mauvaises notes et des fautes de comportement graves, il vient d'être exclu de son cursus allemand et a été rapatrié le 15 juillet." De plus, "l'élève a reconnu que ses très mauvais résultats et ses écarts de conduite (...) rendaient impossible la poursuite de son parcours". Le service de communication de l'armée de terre précise qu'il avait "8 matières validées sur 30, des absences répétées en cours", et évoque "un comportement atypique de 2010, répété en 2011 qui ne permettait plus de maintenir le lien de confiance nécessaire entre le professeur et l'étudiant".
Son contrat de militaire de carrière est résilié. Pourtant, le 26 juillet 2011, le médecin à Saint-Cyr indiquait que le lieutenant était "apte à poursuivre son engagement". Quand il dépose un référé administratif, Pierre apprend que l'armée lui concède un CDD et le mute aux Ecoles du matériel de Bourges, mesure présentée comme une chance. L'exclusion ne sera confirmée par le ministère de la défense qu'en mars 2012, la mutation en avril. La lettre ministérielle affirme que l'étudiant a manqué des épreuves dès avant l'agression. "C'est faux", répond Me Eric Morain, son avocat. Le tribunal administratif est saisi.
"Je veux qu'on me permette de finir mes études et de passer mon diplôme", dit Pierre Schydlowski. Pour son avocat, "il doit être reconnu comme victime". Une instruction criminelle a démarré à Rennes sur les faits de viol. Le lieutenant a dû saisir la commission d'accès aux documents administratifs pour obtenir de l'armée son dossier et les comptes rendus hiérarchiques. Sur ce point, l'institution militaire a répondu à la Commission que les documents étaient perdus ou inexistants.
Heimy- Closet
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Re: Jeune militaire harcelé
Done.Heimy a écrit:Ne pouvant pas intégrer de liens internet avant quelques jours du fait d'être inscrit très récemment je ne peux pas remettre le lien qui ne fonctionne pas dans le message de matHoche.
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Par ailleurs, je commence sincèrement à penser à changer mon pseudo en rajoutant une majuscule...
Dernière édition par mathoche le Jeu 30 Aoû - 22:44, édité 1 fois
Re: Jeune militaire harcelé
ça craint....
Faut juste espérer que les choses n'en resteront pas là... mais ça j'ai comme un doute...
Faut juste espérer que les choses n'en resteront pas là... mais ça j'ai comme un doute...
valentine- Out
- Messages : 67
Date d'inscription : 19/07/2012
Re: Jeune militaire harcelé
Je viens de découvrir tout ça...Je suis atterrée par cette histoire...
Susanita des bois- Out
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